Tout d'abord, depuis la première rencontre avec l'équipe de Joseph Zyss, nous étions profondément impressionnés par l'habilité de l'IDA de rassembler et d'associer une large gamme de compétences, de connaissance et une expertise technologique autour de questions biologiques. Durant les derniers mois, des interactions directes, plus particulièrement entre le regretté Dominique Chauvat et Jean Livet malgré un tragique événement, ont conduit au repérage d'une première série de projets qui pourraient être menés ensemble, sur l'imagerie des tissues et des neurones. Nous avons accueilli avec beaucoup d'enthousiasme la proposition de Joseph Zyss d'héberger cette conférence dans nos locaux en envisageant que plus de collaborations ressortiraient de réelles rencontres. Toute la journée la conscience du grand potentiel des technologies développées par l'IDA dans la compréhension de la structure et de la fonction de la rétine dans la santé et la maladie, s'est accrue. Nous avons mieux réalisé que nous pouvons attendre plus que ce que nous demandons, gérons et comprenons, prouvant ainsi que nos collaborations devraient perdurer.

Notre approche n'est pas basée sur une méthode théorique, ni sur des expériences élaborées en entreprises. Elle provient de développements pragmatiques de projets qui ont besoin d'être menés plus au moins tard aux niveaux académiques ou industriels. Travailler ensemble sur des programmes identifiés et communs avec de nombreuses embûches et des succès occasionnels, est une bonne façon de poser les bases, incluant une expérience culturelle et de gestion, pour travailler ensemble sur le long terme. Nous avons développé des partenariats avec des douzaines d'entreprises de tailles différentes dans des domaines variés (en imagerie, thérapies, médecine prothétique, optique...) et nous retirons chaque jour de cette expérience que le meilleur moyen pour travailler ensemble est d'être solide des deux côtés et d'éviter l'interdépendance, ce qui implique qu'un laboratoire académique est plus à même d'interagir avec le milieu industriel si ses fonds publiques sont suffisants. De même, quand aucun associé adéquat n'est identifié, la création de start-up semble être une étape logique, risquée et difficile.

Il n'y a pas besoin de concilier la recherche et la vie hospitalière tant que l'accent est mit sur les besoins des patients. Des personnes infectées et malades nous rappellent constamment qu'ils sont en attente de solutions efficaces et définitives, qui requièrent la plupart du temps la contributions de différents intervenants. Tant que chacun d'entre eux sait qu'il est à la fois indispensable mais aussi inutile tout seul, aucun réel problème ne se pose. La seule tâche du directeur est de maintenir cette perspective.