Initialement les projets reposaient surtout sur l'association de deux partenaires de laboratoires différents dont très souvent l'un apportait une assistance technique à la thématique du second. Cette étape était nécessaire pour permettre aux chercheurs d'adopter un vocabulaire commun et compréhensif par les deux parties, et mieux connaître les contours de ce que peut apporter la technologie de l'autre. Au fil des années, ce type de coopération a laissé place à des projets davantage collaboratifs, où chacun des protagonistes apporte de façon la plus équilibrée qui soit, une valeur ajoutée intellectuelle et conceptuelle. Cette expérience du passé compte mais nous ne pouvions pas ignorer pour cet AAP 2014 que l'IDA est désormais un institut qui a atteint un certain niveau de maturité de ce point de vue. C'est pour cela que les conditions pour soumettre un projet cette année pouvaient paraître plus stringentes, mais s'inscrivant dans la logique d'évolution de l'IDA que je viens d'évoquer. Nous avons donc privilégié les projets résolument collaboratifs et originaux, avec un bonus financier pour les projets à trois partenaires, et en prenant le parti d'éviter les projets « suites ». L'idée étant d'améliorer le turn-over aussi bien des idées que des personnes impliquées. La répartition des chercheurs principaux (PI) entre les quatre laboratoires est parfaitement respectée, de nouveaux chercheurs se sont manifestés dans le cadre de cet appel à projets, apportant avec eux de nouvelles questions et des sujets originaux. Ce fut je dois dire un authentique plaisir de lire ces projets. Ils montraient tous qu'une réflexion commune et profonde avait eu lieu en amont. Les projets financés manifestent tous une maturité certaine qui témoigne bien de l'évolution de notre institut depuis 12 ans.